mercredi 16 février 2011

Entrée du Château de Mauriac.

L'année de la Vérité n°2
«Les gardiens du Zoo »

Afin de fournir un peu de matières à Ysengrine, nous nous sommes offert dernièrement une ballade en Dordogne jusqu'au château de Mauriac. Ce petit château, particulièrement élégant, surplombe l'Isle et une double voie ferrée à coté d'un vieux moulin reconverti en mini-centrale. L'ensemble est si joli que je le recommande comme modèle aux passionnés de petits trains. Nous n'étions toutefois pas là pour visiter mais pour profiter d'une vente dont nous ne connaissions pas les tenants et les aboutissants. Nous savions juste qu'il y avait des bouquins. Ysengrine a eu sa part. Il y a aujourd'hui encore quelques cartons dans la 504 mais le tri avance...

Exemplaire dédicacé : « Les beaux yeux »


Dans l'arrivage se trouve tout un lot de bouquins ayant appartenu à un dénommé Maurice Dumoncel. Ce bonhomme n'avait même pas besoin d'acheter de livres pour disposer d'une bibliothèque conséquente car de nombreux auteurs, certains étant célèbres, lui envoyaient complaisamment leur dernier ouvrage. D'évidence, le "Maurice" ne les lisait même pas (ou pas souvent.) Le fait est assez surprenant et ce monsieur avait de fortes chances d'être un personnage important, un homme sinon de la lumière, certainement de l'ombre ? Grâce aux miracles de l'Internet j'ai bien sûr facilement trouvé : Le monsieur, administrateur de diverses grosses maisons d'édition, fût notamment PDG de Tallandier. Il avait ses entrées dans le monde politique... Bingo : Je suis tombé sur un oligarque ! Un second couteau certes, pas un banquier par exemple mais un beau poisson tout de même !

Sur internet nous pouvons en lire de belles à propos du milieu de la grosse édition. Je recommande cet article paru en 2008. Il y est question d'un livre. «Le livre noir de l'édition » sorti donc en 2008, qui dénonçe les turpitudes de la grosse édition. Des gens bien peu recommandables, comme souvent ceux qui "réussissent", y font l'objet d'une présentation détaillée. De cette mafia de patrons il est assez malaisé de distinguer le pire. A défaut de trouver le plus cynique ? Un jour, l'un des pontes d' Hachette, qui habitait boulevard Saint-Germain, juste en face de l'Assemblée nationale, a montré le Palais-Bourbon à Maurice Dumoncel en lâchant ces mots : «Ça, c'est mon zoo... »
Laisser-passer Ville de Paris élections de mars 1983

Personnellement, j'y verrais plutôt un théâtre de marionnettes... Peut-être parce que, de mon coté, je n'ai pas envie de rigoler ?

mercredi 2 février 2011

L'année de la Vérité

Message N° 1. Le mensonge triomphe !

Cette année de la vérité ne commence pas mal sur notre Terre avec deux révolutions en cours de l'autre coté de la mer Méditerranée. Les oligarchies vacillent d'abord là où l'arrogance est plus violente et moins obligée, là où les "élites" sont si décalées de leurs sujets qu'il est illusoire de les abuser comme le sont les européens par exemple. C'est donc au Maghreb que le feu a prit. Il s'étend aujourd'hui en Arabie africaine où il fait presque aussi peur aux maîtres qu'aux fusibles fantoches, rien n'étant certain en ce début de siècle. Si, une chose, mais à cour terme : ça ne viendra pas chez nous, hélas !

Car ici c'est la "démocratie", n'est-ce pas ? Les dernières galettes sont digérées, ainsi que nos couronnes briochées largement passé de mode en notre France d'opulences. Pour la dernière soirée de janvier, lundi soir donc, il y avait à la télé un débat sur la fiscalité en France.

Croa s'interroge sur la télé.

« Ce soir ou jamais » était consacré à nos impôts, un débat avec Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, Thomas Piketty, économiste, Agnès Verdier-Molinié, journaliste, Denis Lavant, acteur, Pascal Salin, philosophe et économiste et Evelyne Joslain, spécialiste du conservatisme américain. En fait j'y ai vu trois personnages censés être de gauche faisant face à trois autres représentant la pensée libérale. Créneau propice mais minimal aux sujets gonflés, il était déjà tard… des fois que les révolutionnaires (il y avait Besancenot !) soient malins, autant limiter les risques ! Les programmateurs de FR3 ont eu tors d'être prudents. Les animateurs n'ont même pas eu à tricher pour verrouiller ce faux débat, les interlocuteurs le faisant d'eux-mêmes ! Car enfin qu'avons-nous vu… Sinon une représentation de "gauche" persuadée de détenir des évidences reconnues, laisser, complaisamment et sourire aux lèvres, des mythomanes très propres sur eux répéter la leçon des pauvres entrepreneurs dissuadés d'embaucher voire de produire sur place ? Et cette même représentation de "gauche" prenant la parole, accepter de se laisser interrompre en cours de développements par les bien mis d'en face et même répondre alors à leurs remarques décalées si bien que la plus parfaite confusion régnait sur le plateau ainsi que, forcément, dans la tête de ceux qui, de leur salon, essayaient de comprendre quelque chose.

Le savoir-vivre n'est pas partagé. Ceux qui présentent bien peuvent s'en dispenser, ça commence comme ça et on n'y voit que du feu. Le savoir non plus et ceux qui militent oublient qu'ils fréquentent un microcosme issu du peuple certes, mais détaché de lui. La citoyenneté n'existe que pour les volontaires car nous sommes d'abord sujets et il y a lieu de ne pas l'oublier! En conséquence de quoi ce ne sont pas ceux qui sont issus du peuple qui parlent le mieux au peuple.

Le message qui n'est pas passé est celui-ci : Tout le monde paye des impôts, absolument tout le monde ! Ce même si la blonde qui était sur le plateau en était si peu persuadée qu'elle voyait ça comme une utopie légitime de «faire participer tout le monde», «au moins modestement» à l'effort national… C'est déjà fait, Merci à elle ! Mais pourquoi personne pour le lui dire ? Et laisser ainsi cette pauvre blonde ainsi accablée ?
Il en est ainsi parce qu'aujourd'hui l'impôt est surtout indirect… Impossible de manger sans payer de TVA, au moins un petit peu ! Donc si vous vivez d'allocations, voire en faisant la manche, alléluia, vous commencez à payer des impôts ! Si vous avez la chance d'avoir un travail, ça se corse tout de suite et point n'est besoin de gagner énormément pour donner beaucoup. En fait la courbe des participations de chacun en fonction des revenus bruts n'est pas croissante mais en forme de cloche puisque les très riches sont ceux qui payent le moins d'impôts : Nombres des biens dont ils jouissent sont au nom de la société voire à l'étranger et l'épargne est très peu taxée. Bref, ce sont les classes moyennes inférieures qui participent le plus aux diverses solidarités sociales… Ce, en raison de fortes cotisations sur le travail et aussi des TVA et autres taxes sur la consommation. Notons que depuis que la TVA existe, celle-ci n'a jamais cessé d'augmenter, et ce en raison de "réformes" aussi bien "de gauche" que "de droite"!Vue du livre de  Piketty


Le message n'est pas passé l'autre soir à la télé. On le trouve ailleurs mais il faut le vouloir.



Qu'on se le dise !