jeudi 6 décembre 2012

Un agent de l’administration « qui en a »

En octobre dernier un cadre civil de l'administration de la Défense a envoyé à tous ses collègues la copie suivante :
« Lettre ouverte à Monsieur le procureur de la République  »
« Je me permets de vous adresser, à titre privé, cette lettre ouverte que je viens d’envoyer au procureur de la République du tribunal de grande instance de Créteil. Celle-ci parle de la DGA et des méthodes employées par ses dirigeants... » (DGA : Délégation Générale pour l'Armement.)
Ce Monsieur, Jacques Girardot, s'était aussi adressé à la Presse. Sur 150 rédactions contactées, aucune n'a repris le sujet… Nous ne sommes plus à l'époque de Zola et des « J'accuse » ! Nous ne sommes plus dans ces époques où la presse ne faisait pas encore corps avec l'institution oligarchique du moment et où cette construction d'une unique pensée "démocratique" nécessaire à l'ordre et aux apparences n'était pas encore bien structurée. Mais comme, à cause d'Internet, les choses redeviennent imparfaites, nous allons l'aider !


D'après ce courrier et ses pièces jointes (dont je vous invite à lire ici l'original au format *.pdf)
Ou ICI (c'est le même à partir d'un autre gisement.)

Une corruption serait organisée au plus haut niveau de l’Etat. Ce, à tel point que l'enquête préliminaire n'aura pas pour but d’établir la vérité, mais de classer le dossier sans suite. Des rendez-vous ont étés manqués à cause d'une mauvaise volonté manifeste et un certain M. DELOR s’est obstiné à dissimuler les malversations qu'il avait constatées sur un marché public à la Délégation Générale pour l'Armement (DGA), en essayant de le discréditer. Au regard des moyens aujourd’hui déployés, pour défendre la sa cause, il devient évident que, d’une part, ces malversations ne se limitent pas qu’à un seul marché public. Ainsi, nous pourrions maintenant raisonnablement imaginer que nous sommes en présence d’une corruption généralisée au sein de nos institutions, dont le bénéficiaire ne peut être que le Parti Socialiste, les autres partis n'étant pas épargnés non plus au niveau des commentaires et explications constituant la pièce jointe numéro deux. Sur la pièce jointe numéro un Monsieur Jacques Girardot raconte ses ennuis pour avoir voulu être un agent de l'administration consciencieux : « En 2010, j’ai découvert, sur un marché public, que des prestations avaient été payées à un industriel alors que celui-ci n’avait rien fourni. J’étais alors chargé du suivi de ces prestations et je rencontrais beaucoup de difficultés pour obtenir des informations fiables à leur sujet, de la part du fournisseur. // Mais je me suis heurté à un mur. On me signifia de retourner à mon travail et d’oublier tout cela. C’est à partir de ce moment que les choses se sont gâtées. Du jour au lendemain, je fus retiré du projet sur lequel je travaillais. // Pendant un an et demi, ma hiérarchie n’a pas arrêté de me tendre des pièges, pour me mettre en situation de faute professionnelle. Par ailleurs, elle a répandu le bruit que je souffrais de troubles du comportement. // et j’ai dû envisager des poursuites pénales pour harcèlement moral. // quatre mois après la procédure disciplinaire, celle-ci a cherché à me déclarer inapte au travail.// Aujourd’hui, j’ai porté plainte contre 12 personnes de la DGA, pour dénonciation calomnieuse et association de malfaiteurs//
Dernières événement le 19 octobre 2012 vers 2 heures du matin // une jeune femme au physique plutôt agréable et correctement vêtue, faisait mine de dormir devant la porte de mon immeuble avec une petite valise qui lui servait de coussin. En douze ans, je n’avais vu une chose pareille. Je lui ai demandé de rentrer chez elle pour ne pas qu’elle attrape froid, bien que la température de cette nuit était plutôt douce. Celle-ci m’a regardé avec des yeux et un sourire charmeurs. Elle ne m’a pas répondu mais a poussé des petits gémissements de plaisir tout en me regardant droit dans les yeux. Je n’ai pas insisté, car l’histoire de DSK m’est revenue soudain en mémoire… »





Le document de Monsieur Girardot nous a montré les coulisses de nos belles institutions où gendarmes, policiers et procureurs de la République se mettent aux services de nos dirigeants pour satisfaire leurs intérêts personnels. Intimidations, abus de pouvoir, surveillance de la vie privée, dénonciations calomnieuses, diffamations publiques, trucages d'expertises pénales, atteinte au secret de l'instruction, enquête préliminaire bâclée, prostituées ... sont les armes qu'ils déploient quand une personne devient gênante.



Il nous a démontré également comment l’UMP et le PS peuvent mener un train de vie élevé, en dépit de la "crise" qui nous affaiblie. Les deux dernières campagnes électorales sont un exemple de leurs dépenses sans compter. «  Rien n'est trop beau pour mettre en valeur leurs candidats et séduire la population. »

Ce que nous dit Monsieur Girardot, je le crois !

 Au-delà de la séduction des citoyens-consommateurs de promesses, en fait de parfaits sujets comme sous l'ancien régime, c'est le pouvoir qui est usurpé. Pouvoir qui appartient d'abord à ceux qui financent et à ceux qui ont institués l'évangile libéral convenant à ces ploutocrates et aux serviteurs de ceux-ci. Dire que le pouvoir appartient au peuple est un énorme mensonge. Les élus lui ont été vendus, certes, mais suivant un format approuvé et financé par d'autres. Le pouvoir est, de plus, au main d'une mafia qui ne recule devant rien et dont même les crimes sont couverts par des agents publics qui savent parfaitement de quoi il retourne. La complicité active de certains services spéciaux mais aussi la pusillanimité de la magistrature, de la police et la gendarmerie permet cet état de fait. Monsieur Jacques Girardot est juste une exception, un agent de l'administration simplement intègre et c'est pourquoi on dira « qu'il en a » ; à moins que ce monsieur ne réalise pas vraiment à quoi il s'attaque ? Ces gens qu'il accuse de s'être groupés en « Association de malfaiteurs » sont vraiment constitués en mafia, justement. D'ici à ce que sa "maladie psychiatrique" s'aggrave et s'achève en suicide assisté, il n'y a pas loin.

Par contre il a tors de conclure : «  C’est pour cette raison que ce processus ne peut être dénoncé par quelque parti que ce soit. Même ceux qui ne peuvent pas, de par leur taille, bénéficier de ce système, seraient susceptibles de le convoiter. » . En fait le système est assez opaque pour tromper toutes les bonnes volontés tant qu'on est pas obligé de se confronter à lui et ce, sauf en ce qui concerne les plus coupables évidemment. Par ailleurs l'intronisation au cercle des initiés est progressive et comme dans toute mafia il y existe un sens de l'honneur élastique où la fin justifie les moyens tout en bannissant « l'enrichissement personnel », par exemple. Erreur morale s'il en est car celui qui s'enrichi est au moins conscient de ce qu'il fait, de faire partie d'une mafia et n'est donc pas le pire de tous. Les autres devrait savoir que ceux qui payent sont les vrais patrons et qu'au-delà de la corruption il y a aussi une trahison. Il existe cependant des élus intègres qui finissent par comprendre, par exemple Monsieur Mélanchon qui avait adhéré au PS avant de fonder son mouvement ou Monsieur Dupont-Aignan qui avait adhéré à l'UMP avant de fonder son mouvement. Il existe aussi heureusement des partis hors système, par exemple les écologistes indépendants (Governatori) , l'UPR (Asselineau) ou d'autres partis novateurs ignorés -forcément !- des médias ! Ces mouvements n'ont rien à voir avec les micros-partis satellites rattachés aux mastodontes tels l'UMP ou le PS ; Ils restent plus ou moins condamnés à prêcher dans le désert malgré Internet mais dénoncer les scandales potentiels est possible. Que cela fasse, comment dire, un "buzz", tient surtout de la chance. Dire qu'il suffirait d'un peu de curiosité de tout un chacun pour que naisse une véritable démocratie et que cessent ces ignominies qui ne seront jamais des scandales à cause des silences complices et des arrangements possibles avec une justice carriériste et craintive.

à Jacques : Bon courage, Camarade !
Remarque : D'autant que ce "papier" n'arrive pas à passer sur Agoravox !

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