dimanche 6 mai 2007

«En un combat douteux et insensé» n° 10
(Soirée électorale ce soir)

Couverture du livre "l'oiseau bariolé"

Il y a donc en ce pays une majorité de gens méchants, à moins qu'ils ne soient stupides ou, certainement, les deux ! Non, les chômeurs ne sont pas des paresseux, les errêmmistes des parasites sociaux, les salariés des enfants gâtés, les fonctionnaires des planqués, les arabes des aliénés d’une religion. Bien sûr cela est une évidence, alors pourquoi ? Quels sentiments inavouables se cachent derrière ces lieux communs ? Quels non-dits ?

Ce soir j'ai honte. Certes je n'ai rien à me reprocher et je suis même entré en rapport ces derniers jours avec des gens formidables qui ont fait des travaux de réflection et de communication remarquables. Le problème est que réfléchir demande un effort qu'un plus grand nombre d'humains ne pense pas utile alors que ce serait salvateur au contraire. Ces humains sont bien de la même espèce que nous. Ils appartiennent même à une nation qui est aussi la mienne et j'ai honte de porter les mêmes couleurs !

J'ai honte parce que nous sommes de cette faune qui s'acharne sur le basané, le mélangé, l'oiseau bariolé mais en pire puisque nous faisons du peintre un Roi. La vie n'est pas un jeu mais la règle qui fait des perdants peut y être impunément activée par le pouvoir lorsque le peuple qui joue se rassure en anéantissant ceux qui ont déjà perdu. C'est une forme de fascisme, de celle qui précède la fin des civilisations.


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