mardi 8 novembre 2011

L'année de la Vérité n°6

Naboléon !

Il s'en est passé des choses depuis mon dernier message. Comme plus ou moins prévu un désigné dictateur s'est, apparemment, fait lyncher. Cette opportune forme sommaire d'élimination achève de manière idéale une guerre supposée civile et entre barbares que la grande lessive des intouchables chevaliers volants de l'OTAN a proprement et impérativement fait basculer dans le camp du bien, des bonnes affaires et des légitimités instituées. De ces violences insoutenables mais bien naturelles en terres coloniales nous retiendrons de nos élites la satisfaction du devoir accomplis. Petit bémol, l'assassinat du récalcitrant vil despote fut rapporté avec un bien mauvais esprit par un canard iconoclaste mais rien n'est parfait ! (Lire)


La Libye avait un avantage : ce pays ne pouvait pas faire faillite. Il était en effet vraiment indépendant, un statut devenu rare !
On nous avait dit à l'école que, par définition, les nations sont libres et indépendantes, sauf à «l'Est» et dans ce qui restait de « colonies»… Les sujets curieux comprendront bien plus tard qu'il n'en est rien et surtout pas en Europe ! Nous savons désormais que la faillite guette en premiers les nations cochonnes ( désignés « PIGS » par les journaux économiques c'est à dire le Portugal, l'Italie, la Grèce et Pour le "S" je ne sais plus.) Les autres pourraient suivre, évidemment !
L'argent c'est très simple ! En primaire nos maîtres nous apprirent que les gens qui ont de l'argent peuvent en prêter à d'autres gens moyennant remboursement du principal et des intérêts. Ces salauds nous ont même fait résoudre d'ardus problèmes de calculs sur ce thème et dans lesquels les sommes à payer périodiquement dépendaient de la durée du prêt et d'autres sournoises variables… Arrivés au lycée, grâces aux cours d'économie nous découvrions qu'il existe des spécialistes des questions d'argent qui calculent pour nous : Les banquiers. Ces gens acceptent les économies de ceux qui en ont et prêtent crédit à ceux qui n'en ont pas. Les intérêts dus aux banques sont plus fort que ceux accordés aux dépôts… Il leur faut bien vivre ! Mais jamais on ne vous dira que les crédits dépassent très largement les dépôts sauf si vous poussiez très loin vos études et encore vous dira-t-on plutôt ça d'une manière convenant bien au niveau que vous aurez alors durement acquis et que l'argent, finalement, ce n'est qu'une affaire «de confiance… » Celà tombe bien puisque les jeunes ont toujours eu et auront toujours confiance !

Après l'école ? On oublie tout ça très vite !

Donc de la Libye indépendante ne parlons plus. Nos voisins européens, plus prudents et ils ont raison, préfèrent vivre dans « la confiance », ce qui évite les bombes mais coûte très cher. Les nations modernes, gérées comme des entreprises, sont priées d'investir pour leur avenir et les banques sont là pour ça. La BCE (Banque de la Communauté Européenne) est "indépendante", point important largement rappelé partout. Les Nations inscrites dans la communauté européenne ne le sont plus, point tout aussi important mais dont on ne vous parle jamais. Il est vrai que c'est tellement évident !
Ce faisant nous découvrons aujourd'hui une situation qui n'aurait jamais dû être. Que notre monde fonctionne par la dette pour la dette (voir) au profit de quelques ploutocrates escrocs à qui appartiennent les pantins que nous croyons élire. Le pire de tous est sûrement le notre : Il faut avoir vu sur le perron de l'Élysée jeudi 3 novembre (c'est passé à la télévision) notre hargneux Naboléon «convoquer immédiatement» Monsieur Papandréou, premier Ministre grec parce que ce monsieur se proposait de lancer un référendum dans son pays ! Donc c'est un fait, le chef c'est Sarkozy ! De l'Empereur il est l'incarnation nouvelle, lui décide des nations à saigner à l'explosif et de celles qui doivent cracher au bassinet. Incarnation monstrueuse mais au combien révélatrice de nos état de sujets, en Grèce d'abord mais chez nous plus encore vu que c'est le notre qui est chef de la bande !

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