jeudi 1 décembre 2005


"Coup de bec" n°22 - Décembre 2005


Cher lecteur Bonjour !


Qu’avait donc dit Seattle mais que n’avait pas comprit Marx ? Ça:
« Nous le savons, la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la Terre. »

Un océan et plus de mille ans de vanités latino-chrétiennes séparait ces deux hommes de bonne volonté. Notez que je n’ai pas dit de "cultures judéo-chrétiennes" mais "vanités latino-chrétiennes" vu qu’au fond l’idée d’un Dieu qui nous surveille aurait dû nous corriger et que les romains nous ont laissés leurs conceptions du droit. Les plus de milles années représentent le temps de mutation d’une civilisation qui, virtuellement, les sépare.



Les romains avaient, en effet, inventé la propriété foncière. Il se peut aussi que ce soit, géographiquement, les Grecs mais il y a guerre plus de 2000 ans, puisque les terres entourant les plus anciennes citées étaient propriété commune et les parcelles travaillées suivant des règles de partage.
La concession de terres à un particulier ou à une famille a très vite généré des abus notamment dans les colonies romaines où se sont créées d’immenses latifundia. Il est aussi vrai que l’esclavage existait déjà bien avant, toutes bonnes choses générant richesses… Mais aussi privations et pauvretés.
Les premières destructions de l’environnement visibles dates de l’Empire Romain quoique la chose paraissait positive et que ça ne se voyait encore pas trop.
La première réaction des hommes de basses conditions a été de s’en remettre à Dieu, d’autant que c’était tout nouveau. Pour autant les Maîtres sont restés les maîtres et Dieu juste un consolateur. Les mêmes maîtres sont encore là, avec le capital en plus du foncier, mais tous les homo sapiens sont en fait coupables et pas seulement les bourgeois ou les aristocrates. Même lorsqu’ils n’ont rien, tous veulent être propriétaires et l’être autant qu’ils peuvent l’être sans se préoccuper des conséquences. Sur de telles bases, même un partage supposé équitable est abusif.

La nature ne se partage pas : On la laisse tranquille !


(à suivre)

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