lundi 13 février 2006


"L’apocalypse ne sera pas pour demain" n° 5 février 2006

Dans un arrêt du 7 février la Cour de Cassation a rejeté le dernier pourvoi de ceux qui se battent contre l'extension des brutalités tauromachiques. Depuis 1987 que nous sommes sur la brèche ! Cette année là la tauromafia décidait que l'Europe leur appartenait naturellement. Avec pour commencer une implantation à Floirac (Gironde), l'entier midi de la France est espéré et prospecté. Même la barbarie est un commerce et dans l'attente la presse populiste prépare le terrain sur tout le territoire hexagonal (Même sur "l'Alsace" : Article le 19 janvier dernier !)
La loi française est pourtant assez claire. Rédigée pour, au moins, empêcher que se développent ces coutumes barbares (le fameux 521-1 du code pénal qui punit les sévices graves sur animaux), sa non-applicabilité est très encadrée. D'ailleurs avant 1987 les corridas tombaient plus ou moins en désuétude avec la fermeture des arènes du Bouscat, de Toulouse et de Vichy.
La loi n'a pas été modifiée mais peu importe, les "juges" sont de bons garçons qui savent se faire complices des affairistes en spectacles taurins et des édiles locaux que l'on sait corrompu, sinon directement, au moins par copinages.
La cour a donc, en juge souverain et suivant une surprenante rhétorique qui vaut de l'or, «ainsi souverainement constaté l'ancienneté de l'existence de la tradition taurine locale ininterrompue puis déduit sa persistance de l'intérêt que lui portait un nombre suffisant de personnes. »

Ce n'est pas notre premier échec et sûrement pas le dernier car il se trouvera toujours des citoyens qui savent seulement lire comme c'est écrit. Ces gens porteront encore plainte. Les militants de longue date, en anti-tauromachie comme en d'autres domaines savaient déjà qu'il faut toujours se méfier des juges et encore moins leur confier un recours.


Aujourd'hui l'actualité arrive à notre secours et des vérités se révèlent. Je viens de recevoir la lettre d'un militant tout secoué par le scandale Burgaud qui se demande si la justice ne serais pas POURRIE et s'il existe des juges INTÈGRES.


Oui, la justice est pourrie même s'il existe des juges intègres bien que peu nombreux. (Au moins un et là sûrement que mon lecteur pensait au même !)

POURRIE, parce que les gens de cour se prennent pour une élite alors que ce sont que des fils et filles à papa (généralement). La fatuité de la robe cèle une caste. Ils se reproduisent entre eux, ce qui n'est déjà pas un gage de qualité, mais n'évoluent surtout pas. Le seul être qui puisse exécuter sentence à part eux, c'est Dieu et leur conscience est avant tout celle-ci.

Pour autant, ils ne peuvent pas être INTÈGRES parce qu'ils ne connaissent rien de la vie, comme tous petits bourgeois.

Aussi bête que Rantanplan, cette corporation se révèle être des plus influençables par l'air du temps, les modes et les propagandes. Ce sont donc les meilleurs alliés des dictatures les plus grossières bien que l'on puisse se demander si, des fois, ils réalisent ce qu'ils font… Ce sont aussi des aficionados car le contraire aurait été étonnant!

Vu leur arrogance, ils n'ont même pas d'excuses. Ainsi le juge Burgaud n'est-il pas plus victime de ce qui lui arrive qu'un accidenté qui aurait trop bu ; Peu importe ceux qui l'auraient, dit-on, incité à la faute!

Cette affaire du juge Burgaud est un révélateur. Il y a longtemps que nous, les anti-corridas, avons appris à connaître ces pantins en robes qui font semblant de ne pas savoir lire les lois et nous prennent pour des cons. Avec eux, jamais nous ne sauverons un taureau, mais ça fait du bien d'expliquer pourquoi.

(à suivre)

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