lundi 20 mars 2017

Au temps pour moi

Essuie-glace cassé
Il est deux heures du matin, c’est dimanche et je suis fatigué. Qui es-tu toi, pour m’avoir ainsi agressé ?  Que reproches-tu à mon automobile ou que me reproches-tu ?  Pourquoi ai-je un essuie-glace bousillé, mes quatre pneus à plats, deux vitres rayées et un rétroviseur désarticulé ? 
Ça m’a fait mal bien sûr. Ces atteintes qui ne sont que matérielles et donc, accessoires, m’affectent fortement. J’ai bien reçu le message. Je pense que si tu as fait ça c’est que tu es très malheureux. Mais je pense aussi que tu es injuste parce que j’y suis vraiment pour rien et que tu t’es trompé de cible. Quoique si tu es à la rue t’as une raison de détester ma vielle automobile. Nous sommes après tout facilement le riche de quelqu’un d’autre. Mais dis, si les choses avaient été mieux pour toi et que quelqu’un te faisait ça, tu réagirais comment ?  Quelle autre raison sinon ? Si je fais de la politique et mon automobile couverte d’autocollants aussi, ce n’est pas pour un des «tous pourris» qui pourrissent surtout la vie de gens comme toi, crois moi tout de même !


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Biganos, 18 mars 2017. Je me suis levé très tôt ce matin, il est cinq heures moins le quart, j’ai quitté mon chez moi car je dois rouler vers Bordeaux, plus exactement vers Bègles où un groupe m’attend pour continuer en autocar jusqu’à Paris car je dois participer au «Défilé pour la 6e République» organisé par la France Insoumise (Ø). Encore en ville, une embûche prémonitoire des misères à venir se révèle au rond-point du Lac Vert (dernier petit rond-point avant le grand rond-point du Delta marquant la sortie de la ville en direction de Bordeaux). La route est barrée par deux panneaux routiers visiblement renversés exprès pour entraver le passage et créer un accident. Dans un rond point le danger est à gauche, c’est donc là que se porte toute l’attention des conducteurs, lesquels peuvent donc se trouver surpris par les obstacles imprévisibles disposés sur la chaussée. Bon, j’exagère peut-être, le risque d’accident ne concerne vraiment que certains conducteurs «sportifs» au pied lourd. De bonne heure, c’est à dire quand on est tout seul sur la route, les ombres sont moins noires. Ce n’est donc pas très dangereux même pour les fondus de la route. Finalement je passe à coté de tout ce désordre sans problème. Là je m’arrête puis dégage la chaussée à la main : On ne sait jamais, des fois qu’un conducteur «sportif» se pointe il vaudrait mieux que tout ça ne soit plus là !
    Je reprend ensuite ma route un peu dubitatif des motivations qui peuvent pousser à ce genre de vandalismes. C’est un problème à Biganos. Nous avons notamment un ou plusieurs vandale(s) qui s’en prennent régulièrement aux panneaux de signalisation et aussi aux vaches en plastique d’un autre rond-point, placé celui-ci à une autre sortie le la ville. D’ailleurs notre maire semble avoir définitivement renoncé à faire remplacer le veau régulièrement enlevé. C’est peut-être aussi un problème de notre époque génératrice de frustrations diverses...  Très vite cependant je n’y pense plus. La journée du 18 mars sera longue, dense et peuplée de choses bien plus importantes...
           
Vite, la 6e République !
Parvis de la gare de Bègles, dimanche 19 mars 2017, deux heures du matin : là devait se terminer le périple de quelques insoumis girondins ayant défilé la veille à Paris de Bastille à République pour une reconstruction démocratique. Moi c’est l’idée de cette émancipation du peuple français qui m’avait suffisamment motivé. Je ne serais peut-être pas venu à un simple rassemblement de soutien à JL Mélenchon même si, comme les autres participants, je trouve cette candidature enthousiasmante et l’homme particulièrement remarquable. J’ai longtemps fait de la politique, connu plusieurs vrais engagements puis plus aucun. Bien qu’encore souvent sympathisant je ne cotise plus nulle part. La France Insoumise (Ø) que je ne connais que depuis peu de temps rassemble des gens très sympathiques. À priori ce jeune mouvement n’a pas vraiment besoin de moi. Je soutiens la candidature de Monsieur Mélenchon sans m’engager dans la Ø qui semble-t-il dispose de membres actifs en nombre suffisant. De toute façon dès lors que l’on a compris qui sont vraiment les maîtres en ce régime on devient «insoumis» forcément, tous plus ou moins mauvais sujets de cette monarchie déguisée en démocratie qu’est la Ve République. Pour le «défilé» c’était un peu plus important. Plus nous serions nombreux mieux ce serait et donc il fallait que j’y sois !   C’est aussi dans ces défilés, mais pas seulement, que nous refaisons le monde et en ce qui concerne la forme que devrait prendre l’assemblée constituante ce serait bien si celle-ci était totalement issue du peuple comme le préconise Monsieur Étienne Chouard et d’autres penseurs notoires, c’est à dire composée seulement, ou à la rigueur le plus possible, de membres tirés au sort sur les listes électorales. Il se trouve que la Ø n’a justement pas complètement arrêté la forme à donner à cette composition pour le moment pas idéale.
Jean-Luc Mélenchon a fait le grand discours prévu. Je ne sais pas si c’est à cause de la foule ou pour une autre raison mais celui-ci à commencé très en retard sur l’horaire prévu. Exaltant, passionnant et clair comme toujours, nous l’avons écouté intégralement sans voir le temps passer. Par chance notre car nous attendait tout près et à 18h dépassées d’assez peu nous étions tous dedans et pouvions repartir. Quelques haltes furent nécessaires et vers deux heures le lendemain matin nous étions de retour au point de rendez-vous béglais.
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AX de face
J’étais content d’être arrivé à Bègles et dans un peu plus d’une ½ heure je serais à Biganos, satisfait de pouvoir enfin me coucher et certainement de rêver aux nouveaux jours heureux... Enfin c’est ce que je croyais !  Ce que je vis en premier ce fut l’essuie-glace arrière. Il était bien tordu, probablement irréparable. Mais bon, ce sont des choses qui arrivent parfois en ville, ce truc ne sert à rien vu que je ne m’en suis jamais servi. Je monte dans la voiture, démarre le moteur puis essaye de partir mais là, problème !  Je redescends du véhicule : Mes 4 pneus sont à plat !  Et je n’ai qu’une seule roue de secours à bord !
Heureusement il y a encore du monde à côté du car. Je suis le seul du Bassin, avec Marie-Dominique mais qui est avec moi. Nous discutons de solutions. J’accepterais par exemple que l’on me dépose gare Saint-Jean à Bordeaux bien qu’à cette heure là il n’y ait pas de trains pour Arcachon avant un bon moment.  La suite fut charmante puisque Marthe et Maurice proposaient de nous héberger. Nous avons eu même droit à un excellent petit déjeuner. Je vous passe des détails mais sachez que nous avons pu rentrer avec l’automobile avant qu’il soit midi ce dimanche matin notamment parce que finalement les pneus étaient seulement dégonflés.
J’ai appris aussi qu’en fait plusieurs autres véhicules avaient été trouvé abîmés sur le parking ce matin là dont celui des amis nous ayant hébergé (des rayures invisibles la veille à cause du noir et de la rosée.)


Que conclure ?
Nous vivons dans un monde devenu méchant. À la puissante violence froide du système répond la misérable violence aveugle de gens désorientés parce que privés de tout, privés d’emploi, privés de logements, complètement ou à moitié. Sauf quand le misérable retourne sur lui même tout son désespoir, cette violence là est peu de chose en vérité. Elle est par contre bien visible et c’est ça je pense qui m’est tombé dessus ce matin là. Nous vivons en un monde où même l’espoir se fait rare pour les plus faibles. Comme ça se voit il faut en indiquer une raison. Donc ils nous disent que c’est  la crise... Sauf qu’une crise ça ne dure pas des décennies !  Les perdants (dire looser en bonne compagnie) souvent culpabilisent mais savent au fond d’eux mêmes que tout ça n’est pas seulement de leur faute.  Une aigreur s’installe dans certaines têtes.  Là, l’imbécile qui passait par là par hasard (moi!) peut se découvrir riche puisqu’on est toujours le riche de quelqu’un. Ou alors complice peut-être de ceux qui mettent le boxon sur cette pauvre Terre qui n’en peut plus non plus ?  Le misérable qui n’a pas adoré la petite AX avec ses autocollants pour un défilé avec Jean-Luc Mélenchon sait-il que ce Monsieur justement n’en dort pas de savoir que d’autres dorment dans la rue ?  «Que plus personne ne dorme dans la rue » est dans presque tous ses discours.  Ami, tu n’écoutes pas ! Tu n’écoutes pas bien sûr parce que «ce sont tous les mêmes » !
Que tu crois ! C’est une erreur, UNE  ERREUR ! (Mais comment faut-il te le dire?)  Ceux qui brillent à la télévision par les hommages des chiens de garde du régime sont plus que suspects bien sûr. Ceux-là sont coupables de mentir aux gens, de trahir leur peuple et de fabriquer du malheur parce qu’ils ne sont en place que pour gaver la mafia à laquelle ils appartiennent et parfois se gaver eux-mêmes. Pour autant NON, tous les politiques ne sont pas des corrompus ! Ceux qui à la télévision ne sont pas ménagés et ceux que l’on n’y voit jamais ou presque ne le sont pas, à priori.   Ainsi Monsieur Lassalle, ce député qui a osé traverser la France à la rencontre des français n’est suspect de rien bien sûr. Je vous aime bien, Monsieur Lassalle, parce que vous êtes un brave type, sauf qu’à mon avis ça ne suffira pas à faire de vous un Président de la République dans ce monde de brutes. Parmi les candidats il en est un autre qui ne passe jamais à la télévision. C’est Monsieur Asselineau. Celui-ci a de la carrure. Mais si le système a su le repérer comme suffisamment dangereux pour nous le cacher c’est parce qu’il est dedans justement et donc qu’il le connaît trop bien. Mais celui-ci ne connaît pas le peuple, ne connaît pas la vie de tous les jours des gens modestes ni aussi celle des autres êtres vivants et encore moins la physique du globe et donc des limites que ça nous impose. Reste Jean-Luc Mélenchon : C’est le meilleur, tout simplement.


Les actes vengeurs des misérables contiennent un message subliminal. Qu’ils se trompent n’a pas d’importance ou plutôt si c’est important : Il ne faut pas renoncer, ne pas se relâcher car faire de la politique, ce n’est pas sale. Ce sont certains qui sont sales, il ne faut pas confondre ! Donc si nous ne faisons rien ou pire si nous renoncions à nos objectifs les mêmes démons continueront à tout détruire ! C’est pour cela qu’au lieu de la taire je raconte cette avanie, ce récit pour lequel je souhaite la plus grande diffusion. (Merci d’avance les Amis!)

 Liens vidéo :
- Discours du 18 mars 2017 : https://youtu.be/b5atq_VZd2M
- Vidéo I.Diallo de 11 mn seulement sur le pourquoi du 18 mars et Jean-luc Mélenchon : https://www.facebook.com/JLM2017/videos/419806668371592/



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