La période que nous vivons est historique, si tant est que nous ne serions pas carrément à la fin de l'Histoire. La France et plus généralement l'Union Européenne subissent un régime totalitaire. Ce régime est très contesté mais la pleine conscience de cette réalité est encore marginale. Cette contestation s'exprime donc essentiellement contre les effets plus perceptibles présents et à venir d'une politique folle menée par des fous. Les gens prennent tout de même de plus en plus conscience que nous ne sommes plus en démocratie mais sous la coupe d'une oligarchie de ploutocrates détentrice de tous les pouvoirs et notamment celui d'une pensée bienséante. Ce totalitarisme a ses serviteurs, pour la France c'est Monsieur Macron, un psychopathe tyrannique fascisant attaché à une feuille de route démoniaque de destruction de la vieille France, c'est à dire de ses services publics, de ses solidarités institutionnalisées par la Sécurité sociale après guerre et par la vente des biens nationaux, le tout adapté au fond général visant à favoriser la déesse Croissance par la consommation à outrance. L'année se termine par un an de rébellion des Gilets Jaunes et diverses révoltes sous forme de grèves et autres troubles. Les Gilets Jaunes sont aujourd’hui moins visibles mais en réalité le mécontentement s’accentue encore et gagne de nombreux domaines professionnels et sociologiques. La communauté française aujourd’hui morcelée rêve de «convergence des luttes» mais moi je préfère la notion métaphorique de confluence (on parle normalement de confluence de vents ou de confluence des eaux). Une simple convergence ne gagne pas forcément. Il y a donc une suite à prévoir et à organiser, là est la confluence. Il y a après une confluence un «tous-ensembles» puissant. La confluence, c’est aussi avoir compris à quel point tous nos malheurs sont liés. S’ils n’étaient pas liés, il ne pourrait pas y avoir confluence ou alors contre nature, mais ils sont bien liés c’est une certitude. C’est tellement lié que lorsque l’effondrement sera là, les solidarités
seront un moyen de survie. Il y en aura de spontanées mais disposer
encore de solidarités institutionnelles comme la sécurité sociale serait
une meilleure garantie. Les offres chacun pour sa pomme de Macron
telles que pensions capitalisées auront fondu comme neige au soleil avec
l’effondrement.
Entendu dans les manifestations le «Travaille, consomme et ferme ta gueule » est très vrai au fond. Nous sommes esclaves d’un système qui nous traite comme des enfants, certains plus gâtés que d’autres. Ce ne sont pas les plus gâtés qui se révoltent. Ils ont tort car même ceux qui ne sont pas de la chiourme sont dans la même galère et que de toute façon le bateau coule. Les gâtés consomment beaucoup mais sont-ils vraiment plus heureux ? Certainement pas, nous avons besoin de câlins et de bisous (entendu aussi!), pas d’une Rolex. Consommer est une addiction et la vraie gagnante une croissance mortifère qui cache son vrai visage de destructrice et d’esclavagiste.
Place de la Bourse ; Défilé du 5 décembre. |
La confluence est là, je l’ai vue à Bordeaux, place de la Bourse le 10 décembre. Le truc de trop à Macron c’était son idée de «retraites à points» mais le défilé portait bien plus. Il rassemblait des Gilets Jaunes tellement frustrés que leurs seule requête était maintenant le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) comme moyen de fédérer les insuffisances, des soignants de l’hôpital débordés, des pompiers maltraités, et bien d’autres esclaves de la croissance consternés de ce que deviennent leurs métiers. Ces mauvais traitements se compliquent d’un avenir plus qu’incertain tel que prophétisé par les écologistes, à tel point que beaucoup ne veulent pas y croire. Ne pas y croire c’est ne pas être à la confluence nécessaire mais ça bouge. Il y avait là sur les murs de la Bourse une énorme publicité pour une de ces voitures de rêve à portée seulement des esclaves les plus gâtés par le système mais aussi des plus toxiques fût-elle électrique. Ce qui s’est passé ce jour là c’est que les activistes écolos d’Extinction Rébellion (XR) ont décroché cette énorme publicité illégale, découvrant alors leur banderole à eux «Dernière sommation avant notre extinction» illustrée d’une tête de mort. Tout le monde l’a vu, le cortège a marqué un arrêt et la foule a envahi un moment la place de la Bourse démontrant par là même une approbation de l’initiative. Il n’y a plus de doute que la retraite à point n’est qu’une préoccupation parmi d’autres. La confluence est en marche. Elle renversera le régime, de toute façon c’est une condition de survie.
Place de la Bourse : Défilé du 10 décembre |
Tous ensembles, continuons le combat car désormais c’est,
- SOIT LA GRÈVE,
- SOIT LA GRÈVE,
- SOIT ON CRÈVE !
Pour aider les grévistes (travailleurs indépendants, retraités, etc., c’est bien de donner l’équivalent d’un jour ou deux de travail par mois de lutte pour soutenir nos troupes de choc) c'est ICI
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