"Coup de bec" n° 17 - Novembre 2005
Cher lecteur Bonjour !
Nous allons donc parler aujourd'hui de la première et de la moins visible des violences.
La privation résulte directement de la lutte des groupes et catégories d'individus pour la vie. Le dominant, inspiré par son instinct de survie ("coup de bec" n°8 &9) confisque à son profit ressources et territoires aux autres espèces, voire aux groupes et individus faibles de la même espèce. Elle peut être considérée naturelle mais n'existe pourtant de manière marquante que dans un écosystème très malade ou l'espèce dominante a déjà trop proliféré. C'est peut-être bien le cas sur Terre au début de ce XXIe siècle… !
La privation est la première cause de disparition des espèces. En s'appropriant massivement ressources et territoires l'espèce dominante prive carrément certaines autres de moyen d'existence. Le constat est navrant mais il est aussi difficilement contestable!
La privation s'exerce aussi vis à vis de groupes et individus faibles de l'espèce dominante et constituent aujourd'hui bien plus que ce que des intellectuels du XIXe siècle ont appelé "domination de l'homme par l'homme" puisque qu'au XXIe certains hommes sont carrément privés de tout par d'autres hommes, lesquels n'ont même plus besoin d'eux et donc même plus besoin de les asservir !
Le résultat de la privation d'activité (d'emploi si vous voulez) pour un humain s'appelle chômage. Cette forme de privation est doublement violente en ce sens qu'elle est également coercitive vis à vis des humains qui ne sont pas encore privé d'activité.
Le résultat de la privation d'un territoire privé (de logement si vous voulez) d'un individu homo sapiens n'a même pas de nom. Les victimes ne sont plus rien vis à vis des autres hommes ce qui est très éprouvant s'agissant d'une espèce grégaire. L'humain ainsi déchu se trouve en effet en situation d'exclusion de la société des hommes.
La privation de liberté est à considérer un peu à part suivant les cas. Il peut s'agir pour le dominant de s'approprier carrément l'individu victime ou d'une action coercitive. La violence de la chose n'est évidente que dans le second cas alors même que le sort de la victime est pire dans le premier !
Vous trouverez sur Internet beaucoup de bonnes approches documentaires concernant ce type de violence applicables aux conséquences internes à l'espèce humaine. Cela vous sera expliqué avec d'autres mots que les miens. Le constat et les approches partielles vous seront très utiles. Toutefois les liaisons générales de causes à effets, toujours anthropocentrées et surtout sans prise en compte de la finitude des ressources, sont grossièrement erronées. Les intellectuels non-écologistes n'ayant non seulement pas progressés depuis Karl Marx, mais régressé au contraire : Au lieu de chercher l'erreur ils rejettent tout en bloc, histoire d'en ajouter une !
(à suivre)
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire