dimanche 30 avril 2006

"L’apocalypse ne sera pas pour demain" n° 8

Je vous ai parlé l'année dernière de l'instinct de survie ("Coup de bec" n° 9).
Parlons aujourd'hui de «l'effet de meute». Cette manifestation d'un certain instinct de groupe affecte surtout les chiens de l'arrière et les loups non dominants. Concernant l'espèce humaine cela consiste par exemple à en faire plus que son voisin sans se poser de problème de conscience mais les manifestations de cette tare sont, hélas, multiples !

Dans le précédent message nous avons regardé le doigt du maître, ce qui nous a sauvés. Mais même sans cela je suis sûr, lecteur, que tu ne peux pas atteindre le niveau d'imbécillité atteint par certains teigneux ayant pour charge l'élevage extensif des moutons ou le curetage des mers.

La montagne est belle. C'est aussi le dernier refuge de nos ennemis les loups et les ours. Depuis des siècles en effets nous faisons la guerre à ces bêtes largement diabolisés, vu qu'en l'occurrence l'espèce méchante c'est l'homo sapiens.
Dernièrement, quelques spécimens de cette espèce se sont mis à réfléchir et c'est pourquoi une réserve a été offerte aux loups et aux ours. Ceux-ci étant déjà exterminés, cette réserve ne peut profiter qu'à une population immigrée. À peine celle-ci commence-t-elle à exister que les problèmes commencent avec les humains ! (En fait, ils continuent car l'ourse Cannelle assassinée en 2004 était une des dernières autochtones.)

Pourquoi ces problèmes ?
Aucune considération économique ne justifie l'attitude de ces fonctionnaires du mouton que sont les éleveurs dont plus de 50% des revenus proviennent d'aides publiques. Encore moins pour les chasseurs dont l'activité n'est pas vitale et auxquels de vastes espaces de défoulement sont encore concédés. Les dégâts générés par les grands prédateurs sont relativement dérisoires en comparaison au nombre de moutons tués accidentellement ou par maladies. Pour la presse et l'opinion, ces éleveurs-chasseurs feignent de pleurer leurs douces brebis égorgées par les méchants loups et ours, comme si ces individus élevaient des animaux de compagnie et ne destinaient pas leur "bétail" à d'autres égorgements qui ne leur arrachent aucune lamentation.
Il y a des vérités qui doivent être dites sans lâcheté, sans complaisance coupable. Les éleveurs sont des lâches qui ont certainement des problèmes mais qui ont aussi depuis toujours fait allégeance aux bouchers et préfèrent s'en prendre à des innocents. Ces minables sont donc méprisables et méritent bien leur sort. Cela fait l'affaire des pouvoirs publics, également fantoches, pour qui ces gens ne sont pas des voyous mais des complices.
Remarquons que le spécisme comme le racisme ont tous deux une forme totalitaire que l'on retrouve bien ici concernant le spécisme. Le spécisme totalitaire est fils du mensonge et de la lâcheté car les lâches ont besoin d'un bouc émissaire. Ici c'est Monsieur ou Madame Ours !

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La mer est belle aussi… Quoiqu'il ne faille pas regarder de trop prêt !
Ce milieu regorgeait de richesses longtemps difficilement accessibles. Mais les homo sapiens ont tout fait pour se gaver dès que leur ingéniosité le leur a permis. Dès le XVIIe siècle Les voyages à Terre-Neuve permettent à certaines villes côtières d'amasser des fortunes. Cela n'a pas empêché les armateurs gloutons d'abandonner la voile dès que possible afin de mieux racler les fonds marins. Ce, à une époque où le charbon pour les chaudières était relativement cher par rapport au gazole d'aujourd'hui.
Nous savons maintenant que les ressources halieutiques ne sont plus ce qu'elles étaient mais ce bilan est masqué par l'efficacité des moyens maintenant à l'œuvre. Ce n'est toutefois plus un Eldorado (quoique des niches de gros profits subsistent encore.) Grâce à ces moyens et au pétrole consommé les quantités mises en vente sur un marché déréglementé restent suffisamment importantes pour un maintien de prix bas, ce qui est une catastrophe dont la faute incombe à l'atonie volontaire des pouvoirs publics car cette fuite en avant fait d'abord l'affaire des banques qui financent la mise… Avec garantie du gouvernement qui subventionne allègrement tout ça, creusant un endettement public… Profitant aussi aux banques ! Subventionner une activité (normalement) lucrative est un non-sens économique qui démontre l'incompétence et la nocivité de ceux qui nous gouvernent. Enfin… Surtout la nocivité vu qu'ils savent fort bien ce qu'ils font !

En ce moment les médias ne parlent que des "problèmes" des pêcheurs ! Les nôtres n'en veulent pas à la faune... Quoique ceux du Canada ne se gênent pas pour accuser les phoques de manger trop de poissons !
Non, les nôtres en veulent au prix des carburants, ce qui n'est pas tellement moins culotté et tout autant irresponsable. C'est ainsi qu'une petite centaine d'entre eux ont bloqué le port d'Arcachon parce que le gazole est sois-disant trop cher ! Les journaux ne parlent que de ça depuis quelques jours.

Quelques mise au point sont nécessaires d'autant que pour un tel battage médiatique (tiens!) les étudiants doivent mobiliser cent fois plus.

- Ces gens payent déjà le gazole à vil prix. Ils bénéficient en effet d'une détaxation totale. Ce, alors même que les taxes actuelles sont largement insuffisantes pour responsabiliser les consommateurs ordinaires. S'agissant d'une ressource finie, le prix demandé pour en avoir est extrêmement bas au contraire, même pour les automobilistes !
- La pêche est largement aidée. Elle vient de recevoir un supplément de 80M€. Un bateau de pêche consomme énormément. Un seul de ces engins, carénés de la même manière qu'au XIXe siècle, consomme en une seule sortie autant de combustible que le chauffage d'un beau pavillon tout un hiver. Avec ces 80M€ nous pourrions payer 3 ou 4000 salariés pendant un an à faire quelque chose de vraiment utile. La mer a été déjà si "labourée" que les pêcheurs scient la branche sur laquelle ils sont assis. Et en plus il faudrait les y aider !!!

Ces hommes savent que l'abondance n'est plus. Une retenue est nécessaire et suffisante car la ressource est renouvelable. Le poisson a donc aussi un prix. Mais ces minables ne veulent pas changer leurs habitudes.
Ils se croient malin de gesticuler, heureux d'emmerder le monde… Grâce aux médias ! La gêne réelle est plutôt symbolique vu qu'en fait, ils ne gênent qu'eux-mêmes ! Tout ça pour réclamer la lune qu'un doigt leur a désignée: Un gazole moins cher pour que tous continuent de consommer… Jusqu'à épuisement des finances publiques. A défaut de bouc émissaire ceux-là s'accrochent à un leurre désigné par les médias, d'où ce retour efficace.

Pour ma part ces bandes d'excités sont aussi peu sympathiques qu'elles sont nuisibles, ce qui n'est pas rien dès que l'on sait ce que chaque poisson pèse en pétrole!

Par ailleurs, je me demande ce que l'on peut encore manger en bonne conscience... (?)

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