Ça
fait longtemps que je n’avais pas écrit de messages. Ça faisait
aussi longtemps, des mois et des mois, qu’un livre «à lire
absolument» traînait dans la bibliothèque. L’automne se pointe,
pas encore avec ses couleurs mais on commence à rencontrer du monde
dans les bois... Petits plaisirs pour oublier que les français sont
toujours dans la même impasse. Au printemps derniers ils rêvaient
de VIe République. Enfin pas tous, pas ceux qui, pusillanimes, se
sont toujours abstenus de rêver, entraînant de fait tous les autres
dans le cauchemar habituel. En pire même, vu que le diable s’était
encore avancé masqué. Nous avons ainsi élu un rassurant candidat
qui pensait «Printemps», c’est à dire insignifiance pour les
imbéciles. Ces crétins aveugles nous ont ainsi imposé la plus
féroce ordonnance qui soit dont le programme réel est celui d’une
vente aux maîtres de la finance de ce qui nous restait de jours heureux en terme d’un sabordage national. Reste l’insoumission
d’une petite France se retrouvant à Paris l’avant-dernier samedi
de septembre pour défiler. J’y étais bien sûr mais le voyage en
autocar s’annonçait fort long.
C'était donc l'occasion de reprendre le livre toujours en attente dont je ne connaissait que le titre, annonçant une vague(bof.. !). histoire de sorcières
C'était donc l'occasion de reprendre le livre toujours en attente dont je ne connaissait que le titre, annonçant une vague(bof.. !). histoire de sorcières
Si
je devais lire absolument «Le chasseur de sorcières» ce n’était pas exactement pour le
plaisir. C’était plutôt pour savoir ce que pouvaient bien
raconter ces histoires de sorciers ou de sorcières à la mode
Rowling, ce que c’était que ce genre «fantaisy» qui plaît tant
aux jeunes et en particulier à un proche cœur, celui de l’ange
devenue déesse qui a écrit ça. J’avais tort car lire cet
ouvrage fut un bonheur pour moi. Ça se passe du côté de chez nous,
c’est surréaliste et c’est profond. Vous devriez le lire aussi,
absolument !
Après une introduction peu engageante (un enterrement avec des personnages dont on ne cerne pas encore l'importance) l’intrigue se matérialise. Au delà du récit on sent un vécu, d’abord amusant, ensuite porteur. Passé le premier chapitre on ne lâche plus l’ouvrage... C’est ainsi que bien avant que nous soyons arrivés à Paris, j’avais tout avalé quasiment d’un trait !
Le
style est celui d'une primo autrice, un peu «djeun», mais ce point
est charmant. Bien que dans la ligne de la mode «fantaisy» à la
Rowling cette histoire de sorcière est une métaphore, celle d’une
jeune fille devenant femme je pense. L'héroïne est un peu seule
évidemment avec de lourdes charges à porter mais toutes les jeunes
filles, même ordinaires, n’ont-elles pas de lourdes charges à
porter ? On ressent d'ailleurs pas mal de vécu dans ce texte. Les
rêves qui instrumentent la vie des êtres sont des signes où se
mêlent angoisses et solutions de vie. Le texte a su parfaitement
mettre en scène cela et ça m’a laissé baba §;o) L’ensemble
constitue finalement une histoire surréaliste qui ne ressemble à
rien de connu (en tout cas pour moi.)
Je ne peux ici
m’empêcher de vous en livrer un aperçu. Celui-ci clôt le second
chapitre :
(«//» indique une
coupure.)
«
Je me trouvais dans une forêt. Parmi la végétation verdoyante qui
s’étirait autour de moi, je percevais la mélodie lointaine des
oiseaux. L’atmosphère était chaude et humide, sans pour autant se
faire étouffante. Les quelques rayons de soleil qui parvenaient à
percer les épais feuillages donnaient au décor un aspect
tranquille, presque paradisiaque.
Je
me tenais embusquée derrière un buisson, un petit poignard à la
main et un arc à l’épaule. Dans mon dos, je sentais le poids d’un
carquois que je savais pourvu d’une seule et unique flèche.
Lorsqu’une légère brise souffla entre mes jambes dénudées, je
réalisai que je portais une espèce de toge en tissu fin qui
m’arrivait à mi-cuisse et qui était ceinturée à la taille par
un cordon de cuir.
—
Et bien, qu’est-ce que tu attends ? lança une voix sèche derrière
moi.
Je
me retournai vivement, le poignard tendu en un geste défensif. Trois
femmes se tenaient là, vêtues de cette même tenue étrange et
portant les mêmes armes. La première était grande, avec de longs
cheveux bruns. Elle dégageait cette espèce d’aura mystérieuse
qu’ont certaines stars, qui nous poussait à toujours reporter
notre attention sur elles. La seconde était de taille moyenne, toute
fine avec une belle chevelure rousse et de magnifiques yeux couleur
émeraude. La troisième, enfin, était brune, elle aussi. Petite et
musclée, elle se tenait droite comme un I, arborant le regard féroce
et calculateur d’un animal sauvage. Elle avait une prestance qui
imposait le respect.
//
—
Une biche s’est blessée, m’informa Égée. Elle erre dans les
parages, tu dois la retrouver.
//
J’ignorais
pourquoi, mais j’avais le sentiment de toucher au but. Je compris
que j’avais raison lorsqu’un bruit de brindilles parvint à mes
oreilles.
Me
glissant doucement entre deux buissons, je l’aperçus, couchée sur
le flanc. Je crus un bref instant qu’elle se reposait, avant de
découvrir l’horrible blessure qui perçait son abdomen. Sa patte
arrière gauche était brisée et la chair apparaissait à vif. Cela
semblait être l’œuvre d’un animal sauvage. Mais un prédateur
affamé ne l’aurait probablement pas laissé s’enfuir, n’est-ce
pas ?
Une
légère brise dut porter mon odeur jusqu’aux naseaux de la biche,
car elle sursauta soudain et tenta tant bien que mal de se relever.
La malheureuse bête s’écroula au bout de quelques pas, à bout de
souffle. Malgré la douleur et les tremblements, elle lutta pour se
traîner au sol, le plus loin possible de moi. Une terreur sans nom
perçait à travers son regard.
— Mais que diable
t’est-il arrivé ?
— Un chasseur.
La
voix sèche et cassante d’Égée me fit sursauter. Les trois femmes
venaient de réapparaître derrière moi.
—
Elle a été touchée, mais a réussi à s’enfuir. Celui qui lui a
fait ça n’a même pas cherché à la poursuivre.
La
sourde colère qui émanait d’Égée me fit froid dans le dos.
Adrienne s’approcha de sa compagne et posa une main apaisante sur
son épaule.
—
Autrefois les Hommes ne chassaient que par nécessité, dit-elle d’un
ton empreint de mélancolie. Le plus souvent, ils respectaient les
biens que la Nature leur offrait. Aujourd’hui, ils maltraitent la
terre et entassent les bêtes dans de grands hangars pour les gaver
avant de les abattre. Ils exigent toujours plus et gaspillent sans se
soucier de savoir ce qu’il restera demain. La chasse n’est plus
qu’un loisir destiné à tromper l’ennui causé par toute cette
opulence.
— Tu dois la tuer.
La voix de Callisto
claqua tel un fouet.
— Utilise ton arc,
ajouta-t-elle. Un coup droit au cœur.
— Quoi ? La tuer ?
Non mais ça ne va pas ! m’insurgeai-je.
—
Regarde comme elle souffre, répliqua doucement Adrienne. Tu as le
pouvoir de mettre un terme à son agonie. Tu as le devoir de le
faire.
Sans
que je comprenne comment, je me retrouvai avec l’arc entre les
mains, l’unique flèche encochée, prête à donner la mort.
— Non,
m’écriai-je. Cette biche a besoin de soins, il faut l’aider, pas
la tuer !
Je
jetai un regard désespéré à l’animal qui, malgré mes cris,
s’était immobilisé. Terrassé par la douleur, il semblait avoir
abandonné tout espoir de fuite.
Adrienne secoua
tristement la tête.
—
Elle se nomme Delia. Et on ne peut plus rien faire pour elle. Cela
arrive parfois, il faut accepter cette cruelle réalité. La seule
chose qui importe à présent, c’est de l’aider à trouver la
paix. Regarde-la. Regarde-la bien !
La
biche avait tourné la tête vers moi, semblant attendre mon verdict
final. Au fond de ses yeux, je lisais sa terreur et sa souffrance.
Mais il y avait aussi autre chose, une sorte de supplique muette.
Un
vieux souvenir refit surface : mon père, rentrant de chez le
vétérinaire, une caisse de transport vide entre les mains. Et son
regard froid tandis qu’il m’annonçait que le chauffard en
scooter qui avait renversé Félix lui avait brisé le bassin. Il
avait été obligé de le faire piquer. « Il est au paradis des
chats, maintenant. C’est comme ça. C’est mieux pour lui. »
Mes
yeux me brûlèrent. J’avais fini par accepter la mort de Félix.
Je n’étais pas foncièrement contre l’idée d’euthanasier,
lorsque la souffrance devient trop grande. Cela valait pour les
animaux, mais également pour les humains. Je savais que si je devais
un jour avoir un accident qui me transformerait en légume, je
préférerais que l’on me laisse partir. Mon choix, ma décision.
Seulement
voilà, avoir un idéal et donner soi-même la mort étaient deux
choses radicalement différentes.
L’arc
tremblait entre mes mains.
//
et je
me réveillai en sueur dans ma chambre.
Un
faible rayon de lune filtrait à travers les volets fermés pour
venir s’étaler sur ma couette. La lueur rougeâtre de mon
radio-réveil m’indiqua qu’il était trois heures du matin
passées.
Je
me laissai retomber sur l’oreiller. Sans que je comprenne pourquoi,
une irrépressible et irrationnelle envie de pleurer me tiraillait à
l’idée d’avoir raté l’épreuve d’Artémis. Je fermai les
yeux et tentai de toutes mes forces de chasser ce sentiment. Ce
n’était qu’un rêve après tout. Rien qu’un rêve. »
—————————
Voilà,
vous n’avez pas tout de l’extrait, et je ne vous raconte
évidemment pas la fin du roman, assez prévisible cependant. Pour ça
on peut toujours se procurer l’ouvrage. Il est disponible en
téléchargement (fichier epub pas cher pour liseuse) et de rares
libraires ont encore quelques brochés mais il est malheureusement
épuisé chez l’éditeur (Flammèche Éditions).
Bref,
c’est très bien. Dommage que nous n’ayons pas les moyens d’une
publicité pour ma fille de celles qui génèrent les succès de
librairie. Ça le mériterait !
Remarque :
L’ouvrage a tout de même son petit succès, relativement au
potentiel d’une toute petite maison d’édition.
Merci pour cet article :)
RépondreSupprimerMeilleures Pensées !!!
Comment Mr Benjamin Lee service m'accorde un prêt !!!
RépondreSupprimerBonjour à tous, je suis Lea Paige Matteo de Zurich Suisse et je souhaite utiliser ce support pour exprimer ma gratitude au service de M. Benjamin pour avoir rempli sa promesse en m'accordant un prêt, j'étais coincé dans une situation financière et devais refinancer et payer mes factures ainsi que démarrer une entreprise. J'ai essayé de chercher des prêts auprès de diverses sociétés de prêt, à la fois des organisations privées et des entreprises, mais je n'ai jamais réussi et la plupart des banques ont refusé ma demande de crédit. Mais comme Dieu l'a voulu, j'ai été présenté par une amie nommée Lisa Rice à ce service de financement et j'ai subi la procédure régulière d'obtention d'un prêt de la société, à ma plus grande surprise dans les 5 jours ouvrables tout comme mon amie Lisa, j'étais aussi accordé un prêt de 216 000,00 $. Donc, je conseille à tous ceux qui souhaitent un prêt, «si vous devez contacter une entreprise en référence à l'obtention d'un prêt en ligne avec un taux d'intérêt bas de 1,9% et de meilleurs plans / calendrier de remboursement, veuillez contacter ce service de financement. De plus, il ne sait pas que je fais cela mais en raison de la joie en moi, je suis si heureux et je souhaite que les gens en sachent plus sur cette grande entreprise qui accorde vraiment des prêts, c'est ma prière que DIEU les bénisse. plus, car ils mettent des sourires sur les visages des gens. Vous pouvez les contacter par e-mail sur {247officedept@gmail.com} ou par SMS via Whatsapp + 1-989 394 3740.